SONATE N°5 EN SOL MAJEUR POUR PIANO
AUTEUR: WOLFGANG AMADEUS MOZART 1756-1791
STYLE: Classique
NIVEAU: 4me Année
COMMENTAIRE:
1er MOUVEMENT La cinquième sonate, écrite dans la tonalité pastorale et joyeuse de sol majeur, jouit d’une grande popularité; elle aussi innove musicalement et pianistique ment. La diversité de son invention mélodique est typiquement Mozartienne, comme l’est la forme sonate nettement définie du premier mouvement. La toute première idée est une merveille d’invention aux accents folkloriques. Le thème d’exposition et sa prolongation reposent sur un échange permanent de questions et de réponses, la dernière réponse étant exprimée en un rythme «baroque» hémiolique (mesure à 3/2 brusquement intercalée dans un mouvement à 3/4). Le passage d’unisson orné qui suit (m. 16 22) est magnifiquement écrit et produit un effet sonore particulièrement plein et brillant lorsqu’il est exécuté sur les pianos de l’époque de Mozart. Ce genre d’effet de tutti était un de ceux qi’ affectionnait Mozart et il en a également usé dans des œuvre postérieures comme les Variations sur un thème de Gluck K 455 et le Concerto pour piano K 456/I ou la cadence du Concerto pour piano en sol majeur K 453/I.
2eme MOUVEMENT L’Andante en ut majeur est sans prétentions, mais de subtiles nuances d’interprétation permettent aux notes répétées du thème de produire un réel effet. A la différence du premier mouvement, qui en guise de développement se contente de présenter une nouvelle idée suivie d’une longue transition à la réexposition, le deuxième mouvement contient un vrai développement au sens académique qu’avait revêtu ce thème au XIXe siècle, avec la présentation initiale du thème pour la main droite (en ré mineur et en do majeur) puis dans le registre grave, etc.
3eme MOUVEMENT Un Presto d’une virtuosité étincelante vient clore cette Sonate. Dans les toutes dernières mesures on découvre une plaisanterie typiquement Mozartienne: il a inscrit sur la partition le mot «coda»; cette «traîne», n’a cependant rien à voir avec l’épilogue élaboré auquel on s’attend ; elle se réduit à deux accords conclusifs.
Paul et Eva Badura-Skoda
Référence